Publié le 23/08/2020

Quand le ciel s'assombrit et que l'orage gronde, assurer sa prise, assurer la cordée

Quand le ciel s'assombrit et que l'orage gronde, assurer sa prise, assurer la cordée

Par Rémy Dreano.

 

La rentrée approche, pleine de nuages noirs et d'incertitudes.

Avec le spectre d'une 2e vague, d'un raz de marée de licenciements et cette grisaille post-confinement qui nous saisit, difficile en effet de trouver de bonnes raisons de se réjouir.

Nombreux sont ceux qui redoutent particulièrement cette rentrée et on les comprend.

Ce sont les acteurs du recrutement qui le disent...

Cette fois, la crise pourrait être plus dévastatrice que celle de 2008. Il est vrai que les recruteurs ont le moral dans les chaussettes, leurs clients ayant surréagi aux premiers jours du confinement, mettant sur pause leurs recrutements, les annulant même. Certains cabinets auraient perdu jusqu'à 70% de leur chiffre d'affaires, ce qui explique sans doute cet élan de pessimisme.

Pourtant, l'histoire est pleine de prédictions non réalisées. Déjà, pour 2019, la crainte d'une récession était dans les esprits. La crise dans l'industrie automobile n'avait pas encore touché la France et l'on se polarisait alors sur les conséquences d'un Brexit. Au final, les recrutements se sont maintenus au plus haut et 210.000 emplois salariés ont été créés. Mieux, notre industrie a poursuivi sur sa lancée en créant près de 8.000 emplois, au point que 2020 s'annonçait sous les meilleurs auspices.

Nul ne pouvait bien sûr imaginer qu'un mauvais virus allait entraîner un long confinement et que, l'onde de choc se propageant, l'économie mondiale s'en trouverait méchamment affectée. 

Pour autant, il n'est pas inutile de lister ce qui pourrait être de nature à nous rassurer :

1/ Nos entreprises semblent mieux armées pour affronter les conséquences de cette crise sanitaire qu'à l'époque de la crise des subprimes ;

2/ Notre gouvernement et d'autres ont mis en oeuvre des mécanismes pour amortir le choc et sauvegarder un maximum d'emplois ;

3/ De nombreux secteurs sont encore épargnés et continuent de recruter (agroalimentaire, agriculture, distribution, santé, transports...) et d'autres se remettent en marche (hôtellerie-restauration, BTP...) ;

4/ Nos entreprises ont su rapidement mettre en place des procédures pour assurer la continuité du service ;

5/ La crise sanitaire a permis de mesurer l'efficacité du télétravail et, pour le coup, l'aptitude des entreprises à le mettre en place rapidement et à s'emparer des outils collaboratifs ;

6/ Nous sommes prêts à porter des masques de protection en entreprise pour éviter les dommages irréversibles à l'économie qu'un nouveau confinement pourrait entraîner.

Quoi qu'il en soit, la menace est bien présente et les conséquences de la crise sanitaire sur le marché de l’emploi vont être sévères. Elles le sont déjà sur certains métiers notamment (transport aérien, industrie aéronautique, événementiel, culture), et c'est pourquoi, il est préférable de bien s'assurer, tel le grimpeur solitaire ou en tête de cordée. 

 

Pour cela, chacun dispose aujourd'hui d'outils pour anticiper les problèmes, faire le point et prévenir les accidents de carrière.

 

Outre la possibilité d'utiliser son Compte Personnel de Formation pour effectuer une formation ou un bilan de compétences, 2020 offre désormais aux salariés la possibilité de faire jouer son droit au CEP pour actifs occupés. Le Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) permet en effet de faire le point sur sa situation professionnelle, et, le cas échéant, d'élaborer, formaliser et de mettre en œuvre une stratégie visant l’évolution professionnelle.

La prestation est gratuite, accessible à tous, quel que soit l'âge, le secteur d’activité, la qualification, le statut.