Ostréiculteur…naturellement
Les amateurs d’huîtres ne le savent pas toujours, mais c’est bien l’huître japonaise qui a permis de sauvegarder le patrimoine ostréicole français. C’est à partir des années 70 en effet que les naissains de souche nippone se sont peu à peu substitués à l’huître autochtone, victime de parasites mortels.
Berceau de l’huître plate, la Bretagne sud ne cultive plus guère que la japonaise, aujourd’hui bien acclimatée. Quant à la plate – plus connue sous le terme d’huître de Belon – elle a même failli disparaître. Aujourd’hui, la plate n’est plus guère cultivée qu’en rade de Brest et ne compte que pour 2% de la production française.
Au fil des années, l’huître japonaise a fait souche un peu partout en Europe, un territoire qui s’étend de l’Irlande jusqu’à la Corse.
C’est à Séné dans le Golfe du Morbihan, sur la route de l’huître, que Fabrice Lizée s’est installé, il y a six ans. Un choix de métier qui ne doit rien au hasard et qui n’est pas non plus de fruit d’une filiation, comme souvent dans ce métier.
“Je me suis lancé il y a environ sept ans, au pire moment donc, car depuis 2008, nous connaissons une mortalité anormale sur les parcs. Pour cette raison d’ailleurs, je n’ai pas pu bénéficier d’un prêt à l’installation” explique Fabrice.
« Avant cela, j’avais une affaire de bateau taxi sur le Golfe et je voulais passer à autre chose tout en restant sur un métier de la mer”.