Assistant chef de produit • Bobineur • Chef de produit • Chef de projet industrialisation • Chef de projet innovation • Clippeur • Coloriste • Conducteur de machines textiles • Conducteur d'installations de production • Contrôleur qualité • Couturière • Designer textile • Echantillonneur en bonneterie • Encolleur • Ingénieur textile • Mécanicien régleur • Noueur • Opérateur de production textile • Opératrice tricotage • Opérateur textile technique • Ourdisseur • Ourleur • Piqueuse • Tisseur à bras • Tulliste • Régleur textile • Responsable qualité produit • Voilier-sellier • Wappeur

OPTIMISER LA RECHERCHE

L’industrie textile crée à nouveau des emplois, c’est plus vrai encore pour les textiles techniques qui sont en plein boom. Il y a de l'engouement pour faire renaître cette industrie et relocaliser, mais c'est une économie qui reste fragile. En volume, le textile ne représente que quelques 2.500 recrutements par an, ce qui est peu, en augmentation cependant. Tous les secteurs qui font usage de matériaux textiles, c’est dire une bonne dizaine, sont en demande d’ingénieurs. Ceux-ci postuleront directement auprès des entreprises (page recrutement des sites corporate ou page emploi des associations des anciens élèves, comme celles de l’Ensisa Mulhouse ou de l’Ensait Roubaix), des Pôles de compétitivité ou encore auprès des Unions inter-entreprises comme French Tex et des syndicats Interentreprises du textile en région. Les besoins en ouvrières (mécaniciennes en confection) et opérateurs du textile existent ici et là mais l’attractivité des métiers fait défaut, les entreprises se trouvant assez souvent à l’écart des grandes agglomérations. Outre, le site de France Travail, on trouvera quelques opportunités sur les sites des agences intérim implantées dans les bassins de production, telle que Fidérim à Annecy. Les industriels du textile ne sont pas non plus réputés pour être de grands communicants. C’est plus souvent l’entourage des salariés et le bouche-à-oreille qui permet de trouver des candidats, les PME du textile affichant très rarement leurs besoins sur leur site web, préférant solliciter l’aide de France Travail (Préparation Opérationnelle à l’Emploi/POE) pour leurs recrutements. En tout cas, le secteur recrute et il fait des efforts pour attirer plus. C’est le cas de MDB Texinov, une PME située entre Lyon et Chambéry qui recrute et qui n’hésite pas à participer à la formation de jeunes par la voie de l’apprentissage à niveau Bac Pro ou BTS en production et laboratoire. On aura aussi besoin de compétences dans la filière lainière, à la relance depuis peu.

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L’activité textile fait partie de l’ADN de l’actuelle région Auvergne Rhône-Alpes. Au XVIIIe siècle, les meilleurs tisserands étaient établis à Lyon dans le quartier Saint-Georges. Avant cela, sous le règne de François 1er, Lyon était alors le haut-lieu des foires libres de taxes. Les tisserands et marchands de velours et de soie piémontais s'y précipitaient. L'ordonnance de 1536, prise sous François 1er, encourage l'installation de maîtres tisseurs piémontais par l'octroi de privilèges financiers, dont la franchise d'impôts. L'objectif est double : dynamiser l'économie locale en implantant des ateliers de tissage de la soie et réduire ce faisant les importations italiennes. L'essor de l'activité est importante. A la fin du XVIè siècle, Henri IV donne une forte impulsion à la sériciculture (élevage du vers à soie), ce qui permet au royaume de France de produire ses propres fils de soie. Au début du XVIIè siècle, les ateliers de soirie lyonnaise comptent un millier de maîtres-tisserands dédiés au luxe nobiliaire. L'âge d'or de la soie lyonnaise se prolonge jusqu'en 1780 qui voit la moitié de la population lyonnaise dépendre des canuts. La soierie française habille les riches européennes. De cette époque, ne subsiste que la manufacture Prelle, une entreprise familiale remontant à 1752. L'innovation industrielle profitant plus à l'industrie du coton, la soie amorce son déclin. François-Richard Lenoir fut l’un des premiers industriels manufacturiers à spéculer sur le coton. Négociant de coton au début du XIXème siècle, il installa ses premières machines dans un couvent abandonné rue de Charonne. L’industrie textile va ensuite se développer dans la moitié nord de l'hexagone, dans le nord de l’Isère, du côté de Bourgoin-Jallieu, mais aussi dans le Nord (Roubaix, Sedan), la Picardie, les Vosges (Épinal, Gérardmer) et l’Alsace (Mulhouse). L'activité de bonneterie se développe à Troyes et à Roanne Jusqu’en 1975, l’industrie textile était le premier employeur d’Alsace. La mondialisation et la montée en puissance des pays émergents entraînèrent un lent déclin de notre industrie textile, accéléré par le 2ème choc pétrolier de 1979. 40 années de destruction inexorable de l’activité textile et de ses emplois.

Bien que le sujet fasse débat, on peut considérer que les textiles techniques modernes sont apparus en 1937 avec le nylon, une fibre synthétique développée par la société américaine DuPont de Nemours. Une évolution capitale. En 1941, Rhovyl, une entreprise française, s’était rendue célèbre avec ses chlorofibres, des fibres textiles synthétiques tirées du PVC. L’autre révolution fut le Gore-Tex, dont l’inventeur est décédé récemment. Le Gore-Tex fut très vite utilisé par la NASA pour ses propriétés isolantes et d’évacuation de la transpiration inédites. Les sportifs s’en sont emparés dans les années 80. Depuis, on ne cesse encore et toujours d’innover (textiles intelligents, textiles communicants, textiles à mémoire de forme…). Aujourd’hui, la France est 2ème producteur européen de textiles techniques, derrière l’Allemagne. Grâce aux textiles innovants mais aussi au boom du luxe et du fabriqué en France, on peut parler de renaissance de l’industrie textile française. 2017 est à marquer d’une pierre blanche. C’est en effet l’année qui a vu le nombre de salariés du secteur progresser pour la première fois (+3,6 %), grâce à l’engouement pour les textiles techniques et innovants et le luxe.

Les principaux bassins d’emploi de l’industrie textile se situent dans trois régions (Auvergne Rhône-Alpes, Hauts-de-France, Grand-Est). Avec ses 712 entreprises/15.600 salariés, Auvergne Rhône-Alpes est en pôle position avec Hexcel, un leader mondial basé à Roussillon et Salaise-sur-Sanne (38) qui produit des fibres de carbone utilisées dans l’aéronautique et l’automobile. Les différents segments d’application sont représentés par des entreprises comme Porcher Industrie (matériaux innovants alliant textile et chimie) à Eclose-Badinières (38), Balas Textile (mode sport) à Saint Romain de Popey (69), Joubert (sangles, filets) à Ambert et Thiers (63), Chomarat (textiles enduits pour l’automobile, la bagagerie, les vêtements de protection) au Cheylard et à Mariac (07), Marck & Balsan (vêtements militaires étanches) à Cluses (74), Natur’Onde (tissus d’isolation électro-magnétique) à Neulise (45), Tiba (maille élastique) ou encore Chamatex (expertise globale/150 salariés) tous deux en Ardèche. Saint-Étienne, qui accueillait jadis les grandes usines de passementerie, est aujourd’hui en pointe sur le textile technique médical. Elle est présentée comme capitale européenne des textiles techniques et médicaux. Des entreprises comme Sigvaris (750 collaborateurs), Thuasne (2.400 collaborateurs dans le monde), Satab (250), Gibaud (groupe Innothera) et Marcoux Lafay y sont implantées. La montagne inspire aussi des entreprises comme BV Sport, Boldoduc, Alpex, Cimalp, Payen qui produisent des vêtements étanches et respirables pour la pratique sportive (350 entreprises, 5.600 emplois, dont 42% orientées textile montagne). Autour de Bellegarde, Chambéry et d’Annecy (Hexapole de Méry en Haute-Savoie), les marques textile Fusalp, Millet, Quechua, Patagonia, Henjls dominent ce segment. S’agissant de l’activité de maille, on note qu’elle elle est encore bien présente du côté de Roanne et de Riorges (Albert Reynard, Henitex). Le tissage jacquart est encore présent et représenté par les Tissages de Charlieu (42). La région Hauts-de-France (450entr/14.500sal.) est une autre terre textile portée sur l’innovation. Certes, on est loin de la grande époque des usines Saint-Frères et des familles patronales qui employaient jusqu’à 7.000 ouvriers, mais l’industrie textile se réinvente autour des textiles techniques et pas seulement. Sur l’axe Roubaix-Tourcoing-Vallée de la Lys sont installées des sociétés comme Dickson Constant à Wasquehal, Catry à Roncq, Northmen à Séclin, Sagaert à Comines, Sin Rejac à Wattrelos, Safilin à Sailly-sur-la-Lys, un filateur de lin et de chanvre, Lainière de Picardie (Groupe Chargeurs) à Buire Courcelle. En Picardie, Trocmé-Vallart est le leader européen de l’emballage tricoté (filets tricotés). A noter le renouveau de la chaussette Kindy, installée à Mollens (60). L’entreprise Malterre, basée à Moreuil (80) tricote le lin 100% produit en France. A noter la fin de l'aventure des Cousalis à Liévin qui fabriquait les jeans 1083. La relance de la filière textile dans cette région (comme dans d'autres) est loin d'être un long fleuve tranquille. La région Grand-Est (350entr/14.500sal.) s’inscrit clairement dans l’industrie du futur avec des entreprises comme Bugis, Compositex ou encore Lafitte Textile installées dans l’Aube autour de Troyes et de Romilly-sur-Seine. Petit Bateau, basée à Troyes, est d’ailleurs le premier employeur textile. Outre Velcorex à Saint-Amarin dans le Haut-Rhin, spécialisée dans les fibres naturelles, on peut citer aussi la coopérative La Chanvrière qui produit entre autres des fibres textiles à base de chanvre. Dans le Haut-Rhin, on trouve quelques sociétés pionnières qui filent le lin comme Emanuel Lang à Hirsingue, Jacob Holm à Soultz ou encore Glatfelter à Rimbach et des jeunes pousses comme Spinali Design à Mulhouse. Le département des Vosges n’est pas en reste avec des entreprises comme Thentorey, Innothera (340 salariés) ou encore Maille Verte des Vosges (39 salariés). Les entreprises qui marchent sont celles qui travaillent pour le luxe ou qui ont pris le virage de l’innovation technique comme Schappe Techniques qui produit pour le spatial. Ainsi, la filière textile auboise a su tirer son épingle du jeu dans un contexte de mondialisation en misant sur la qualité (sièges d’avions, tenues pour sportifs, chaussette technique). La filière textile en région Pays de la Loire (223entr/12.200sal) est plus tournée vers la confection et la literie haut de gamme (André Renault). Cholet fut un grand pôle de production textile mais son aventure industrielle appartient désormais au passé. L’hémorragie semble heureusement enrayée. La région commence à recréer de l’emploi et accueille à Laval des entreprises comme TDV Industries. En Loire-Atlantique, on trouve des groupes comme BHD, le leader des textiles techniques pour la protection des hommes et des biens, la Société choletaise de fabrication, le spécialiste des accessoires textiles et Aplix qui fabrique des auto-grippants pour l’industrie et qui s’agrandit au Cellier (44). Aplix devrait recruter près de 80 personnes en R&D et en production. Tours accueille la dernière manufacture de soie de la ville, la Maison Roze. Dans le Maine-et-Loire, on trouve Mulliez-Flory à Sèvremoine, un spécialiste du vêtement de travail et Fibertex à Chemillé-en-Anjou, qui produit des non tissés pour l’automobile, le BTP. La région est aussi territoire d’expérimentation pour la filière textile (programme Innofabmob). A noter que la communauté Textile Addicts a été créée par une ligérienne.

La région Nouvelle-Aquitaine (1.515 emplois) se positionne plus spécifiquement sur la glisse, avec des TPE et PME regroupées autour de Bayonne, Biarritz, Hossegor (cluster Eurosima). Les marques Ripcurl, Pipolaki, Billabong sont bien connues des surfeurs. Si la région est plus présente en maroquinerie, on trouve quelques usines de confection. Au nord, en Charente, l’activité textile est plus traditionnelle (chaussette avec la Maison Broussaud (labelisée EPV) à Les Cars (87) au sud de Limoges, pantoufle charentaise avec Rondinaud à Chasseneuil-sur-Bonnieure) et liée à son passé maritime (corderie royale de Rochefort). A Morlaàs, au pied des Pyrénées, la Manufacture de Layette fabrique des vêtements pour bébés depuis plus de 40 ans. En Centre Val-de-Loire, on peut citer Marck & Balsan à Déols (36), une entreprise qui fournit nos administrations en uniformes de travail (armées notamment). A Saint-Avertin (37), La Maison Roze tisse la soie depuis 1660. Quant à la région Occitanie, elle est plus en retrait sur le textile technique. Basé à Labarthe sur Lèze à une encablure de Toulouse, Paul Boyé Technologies est le fleuron français de l'équipement militaire. L'innovation est représentée cette année par Floatee, une startup toulousaine qui vient de remporter le Grand prix de l'innovation au Salon du Made in France pour son tee-shirt anti-noyade. La région Occitanie est plus connue pour sa filière laine. A Esquièze-Sère, dans les Hautes-Pyrénées, La Carde (Maison Lafond) fabrique des couvertures et des lainages depuis 1891. La tradition du tissage artisanal catalan est représentée par Les Toiles du Soleil à St Laurent-de-Cerdans (66). Cette manufacture, labellisée EPV, exporte 40% de sa production. Dans le Tarn, près de Castres, l’Atelier Missègle tricote les pulls et des chaussettes en laine. L’Île-de-France est peu présente en production textile. On peut signaler la présence de Somacs à Bezons (95) et d‘Archiduchesse (chaussette) à Asnières (92). L’activité est plus tournée vers la création de vêtements, la fourniture pour les industries textiles et le négoce (habillement-mode). PACA voit un renouveau de la filière textile qui doit beaucoup aux initiatives du Fonds de dotation Maison Mode Méditerranée à Marseille. L’atelier de fabrication Fil Rouge, basé dans la cité phocéenne, dispose d’un véritable savoir-faire industriel. Il est notamment le fournisseur de l’Olympique de Marseille, streetwear et sportwear, origine France garantie.

La Normandie est une terre de lin. 63% des liniculteurs français y sont installés. Le meilleur lin du monde est produit dans le Pays de Caux. LINportant, une coopérative de fabrication locale de vêtements en lin bio, s’est fixée pour objectif de relocaliser en France la production de tissus en lin. Cette fibre est aussi utilisée dans la fabrication de coques de voiliers. Lemaitre Demeestere, un des plus vieux tisseurs de lin basé dans les Hauts-de-France, a ouvert une filature de lin et commencé à produire à Saint-Martin-du-Tilleul (27). La coopérative Terre de Lin regroupe l’ensemble des activités amont de la filière lin textile. On s’intéresse aussi au chanvre. Lin et Chanvre bio est l’association qui réunit les deux acteurs, du lin et du chanvre. Du côté de Dieppe, Tissage du Ronchay perpétue la tradition du tissage de fibres naturelles depuis 1845. A noter que le président de l’UMIH est aussi le CEO de Kiplay, une entreprise familiale qui fabrique dans l’Orne des vêtements de sécurité. Sur les textiles techniques, on peut citer Apronor (Quincampois 76) un spécialiste des tissus techniques applicatifs (isolants, toiles de protection) et Allmer qui fabrique au Havre des vêtements étanches pour marins et sportifs. Plus récemment, la jeune pousse Numéro-2 cherche à récolter des fonds pour lui permettre de se lancer dans les textiles spéciaux pour cyclistes, des vêtements fabriqués en France et non en Chine. Le Groupe Lécuyer à Lisieux est le spécialiste du ruban. En région Bretagne (350 entreprises, 3.050 salariés), l’activité textile en fort rebond. Elle est plus tournée vers la maille. A noter que le lin et le chanvre sont associés au patrimoine. Il y a actuellement un engouement autour de ces fibres végétales, mais nous manquons de filatures. Une filature de lin breton, baptisée Linfini, devait ouvrir près de Morlaix prochainement (30 emploi prévus). L’association Lin & Chanvre en Bretagne fédère les acteurs. A noter que 3D-Tex, le premier atelier de tricotage entièrement 3D, s’est ouvert à Saint-Malo avec l’objectif de relocaliser la fabrication de prêt-à-porter en France. Basée à Quimper, Bermudes (groupe Armor Lux) est spécialisée dans le nautisme technique.

Le textile, c’est aussi le linge de maison haut de gamme, la corderie, le tissage et la passementerie. C’est encore en Grand-Est à Bar-le-Duc dans la Meuse et à Gérardmer dans les Vosges que se maintient la tradition de filature et de tissage. Bergère de France est la dernière filature française de fil à tricoter. Les entreprises de textile vosgiennes ont leur label : Vosges Terre Textile. Le département a certes perdu 27.000 emplois en trente ans, mais l’hémorragie semble enrayée. Blanc des Vosges compte aujourd’hui près de 130 salariés. Cette entreprise familiale fondée en 1843, basée à Gérardmer (88), exporte du linge de maison haut de gamme et continue d’embaucher, tout comme Garnier-Thiébaut (220 salariés à Gérardmer). La filière textile vosgienne vient de se doter d’un site baptisé "Route du textile" pour permettre aux touristes et aux chercheurs d’emploi de découvrir les entreprises textiles du département au travers d’un itinéraire touristique. Le département du Haut-Rhin n’est pas en reste, avec des maisons réputées comme Philéa Textiles à Hirsingue, Tissage des Chaumes à Sainte-Marie-aux-Mines, Beauvillé à Ribeauvillé, ou encore Velcorex-Matières Françaises, spécialisée dans le velours qui lance une filature de lin à Hirsingue dans le Haut-Rhin. L’Alsace est en pointe qui souhaite recréer une filière française. Toujours à Hirsingue, Emanuel Lang a racheté des machines en Hongrie et s’apprête à lancer une production de fil de lin 100% française. Pour finir, on peut citer le département de la Creuse (23) qui a su préserver quelques prestigieuses filatures de laine comme Terrade à Felletin et Fonty à Rougnat. A noter que la France est leader mondial de la production de lin textile, reconnu plus écologique que le coton. Elle produit, mais ne tisse pas. Si Paris n’a plus d’ateliers textile, elle a conservé un atelier de passementerie unique dans son genre. La Passementerie Verrier, nichée au coeur du 20ème arrondissement, a conservé ses vieilles machines Jacquard.

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PARCOURS...

A partir du BAC pro (type pilote de ligne des productions textiles), on peut choisir une licence pro textiles innovants ou cibler l’un des BTS adaptés au travail en usine textile : BTS mécanique et automatismes industriels, CQPI Conducteur d’équipements industriels, Titre Chef de produits Mode et Textile. Titre Manager de l’offre produits TMC (Textile Mode Cuir), BTS Innovation textile (ex BTS IT), BTS industries des matériaux souples. Autres possibilités : DSSA Design, licence pro création textile et gestion de production, licence pro textiles techniques et fonctionnels jusqu’à ingénieur textile, ingénieur des matériaux.

Production textile. Quelques écoles en formation initiale : Maya Campus lycée de Prairies Voiron (38), LP Jacob Holtzer Firminy (42), Maya Campus Lyon, Troyes, Roanne

Formation continue : Université Lorraine, ISTA Mulhouse, ITECH (ingénieur majeure textiles) Roanne, Junia Lille, Lainamac Aubusson Felletin (23) (filière laine), IFA Paris, IUT Lille, Maya Campus Ecully (69), Roanne (42), Troyes

Quelques écoles et formations préparant à l’ingénieur : ENSISA Mulhouse, ENSAIT Roubaix, ITECH Lyon, ISTA Mulhouse, Junia Lille. Laboratoire de recherche : Université de Lille/ENSAIT : Gemtex Roubaix (59)

Spécialité : Designer textile : ENSCI Les ateliers, TALM Angers, Tours, École Conte, ENSAAMA Paris, Hear Mulhouse, Strasbourg, LISAA

Spécialités à signaler : la Plateforme Text’in Lycée Lamartinière Diderot Lyon (spécialisée dans le prototypage rapide, la création, la conception de produits et matériaux innovant). Le CQP voilier nautique proposé par les Ateliers de l’Enfer de Douarnenez. Les formations pour la filière laine & textile de Lainamac Felletin (23). Le LP Roz Glas de Quimperlé (29) propose une formation d’ouvrier de voilerie.

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ÉCOLES D'ENTREPRISE - ÉCOLES DE PRODUCTION

Écoles de production : T’cap-T’Pro Saumur (49). Eppic Roubaix (59), AFEP Saint-Etienne (42), L’Atelier des talents à Bressuire (79), dans les Deux-Sèvres et bientôt ! Tricots Saint James est une des entreprises susceptibles de s’impliquer. 

L’Atelier Fil Rouge (Marseille) atelier-école pour former des couturiers industriels

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ACTUALITÉ ÉCO

La filière des textiles techniques et innovants

Géotextiles, agrotextiles, non-tissés pour l’habitat, fibres de carbone, de verre, d’aramide pour l’aéronautique, vêtements intelligents (connectés, respirables, recyclables, bio-actifs, médicaux, textiles lumineux), tissus bio-sourcés, la filière des textiles techniques est en plein renouveau. La France se place au 2ème rang européen des producteurs de textiles techniques juste derrière l’Allemagne. Les matériaux textiles high-tech avec les technologies des nanofibres, de l’IoT notamment, offrent de nouveaux horizons pour les secteurs de l’industrie et de la santé. Cet art de combiner texture textile et technologie s’appelle désormais la «texturgie». Consciente de devoir attirer plus d’ingénieurs, de designers et de techniciens R&D, le site frenchtex.org a été lancé à l’initiative des principaux acteurs industriels de la filière. Plus qu’un simple jobboard, il se veut promoteur des métiers de la filière textile et de ses formations. Une industrie qui affiche des résultats d’autant plus encourageants qu’on la croyait moribonde. Aujourd’hui, les entreprises sont à la pointe de l’innovation, notamment dans le domaine des textiles innovants avec une production qui augmente significativement (+6,6%). Les vents restent porteurs avec des créations d’emplois toujours orientées à la hausse (+0,9%) et un chiffre d’affaires en hausse également (+1,8%). Cela se voit aussi avec l’émergence de startups comme Nosc Sport qui s’est lancée sur le créneau des vêtements de sport techniques et responsables. Le secteur du sportswear surfe sur la vague. La filière est surtout tirée par l’innovation dans la santé, l’aéronautique et le luxe, sur des créneaux à forte valeur ajoutée donc, mais pas seulement. On investit dans l’usine 4.0 pour permettre de relocaliser et de produire 100% en France. C’est le cas de la future usine Advanced Shoe Factory de Chamatex à Ardoix (07) qui fabriquera des chaussures de sport haut de gamme pour plusieurs grandes marques comme Millet, Babolat, Salomon. On ne peut en effet lutter à arme égale contre la concurrence à bas coût. Il fallait réorienter nos ateliers, nos usines sur des marchés de niche à haute valeur ajoutée et investir dans des lignes de production automatisées. Aujourd’hui, 40% du textile produit en France concerne les textiles à usage technique et industriel (textiles biomédicaux, agricoles, pour l’automobile, le sport, l’emballage etc.). Près de 150 entreprises, des PME, TPE, ETI et startups, se disputent le marché. Sur cette filière, la France est particulièrement bien placée (2ème rang mondial). Comparé à d’autres secteurs industriels, le nombre d’emplois reste encore modeste mais la marge de progression est réelle. Les frontières entre les activités textiles étant poreuses, il est difficile d’évaluer le nombre d’emplois sur cette filière spécifique. Mais, rien qu’en des Hauts-de-France, elle est évaluée à 3.300 emplois par la Chambre de commerce. De son côté, la région Auvergne Rhône-Alpes est confiante qui mise sur la création de plus de 4.000 emplois d’ici à cinq ans.

Des entreprises aussi diverses que Sigvaris (chaussette de contention), Thuasne (dispositifs médicaux), Porcher (tissus 3D en fibre carbone pour l’aéronautique), Damartex (fibres respirantes) et des startups comme Digitsole (Footwear connecté), Spinali Design (maillots de bains connectés), Arod (vêtement thermorégulant, détranspirant, Aquatech ESF (tissus bi-élastiques), MDB Texinov (tissu agricole/filets anti-insectes), Percko (vêtements anti mal de dos), Lattice Medical (bioprothèse de reconstruction mammaire à base de dentelle), Lytess (cosmétotextiles), Clim8 (vêtements thermiques intelligents) sont dans la course à l’innovation. La startup de technologie au service de la santé BioSerenity qui conçoit des vêtements connectés est ainsi passée de 4 à 85 emplois en trois ans. Floatee qui commercialise un tee-shirt anti-noyade pour enfants est la jeune pousse montante. D’autres comme Wearismyboat (vêtements anti-mal de mer) n’ont pas survécu, faute de pouvoir lever des fonds. C’est la loi du marché. Ces entreprises recrutent des ingénieurs, des designers, des opérateurs, mais aussi des ingénieurs R&D électronique, IoT et même des médecins et des techniciens en neurophysiologie. Des sociétés qui déposent des brevets, embaucent en R&D mais pas seulement. La prudence reste de mise, ne serait-ce qu’en raison de la dépendance aux autres industries. C’est le cas des textiles dans l’automobile et l’aéronautique, deux particulièrement cycliques. On ne peut donc plus parler de marché de niche. L’Europe soutient cette filière au travers de programmes comme Easy Imp. Plus généralement, ce que les industriels espèrent, c’est une baisse plus franche des impôts de production.

Industrie textile : Usines et filatures (lin). Production à la relance

Si la concurrence asiatique (qui copie beaucoup) a fait de gros dégâts dans l’industrie du textile et l’habillement, la France bénéficie heureusement d’une image de qualité et de prestige qui lui permet de se maintenir dans la course sur le haut de gamme comme ailleurs, avec quelques relocalisations espérées. Sur l’innovation non technologique, nous avons la chance d’avoir pu conserver des entreprises familiales presque centenaires comme Berthe aux grands Pieds et Labonal (100 salariés) qui fabriquent des chaussettes 100% françaises. Beaucoup d’autres ont pu se maintenir en misant sur la qualité et le label Fabriqué en France. C’est le cas de Peyrache (tricotage d’accessoires de sports d’hiver), avec la marque Blanc Bonnet qui fabrique près du Puy-en-Velay. Mais, pour vendre et exporter, il faut pouvoir produire en qualité et à prix compétitif et, bien sûr, trouver des usines et des ouvrières pour ce faire. On peut même produire en petite série à condition de faire appel à l’innovation. Il y a bien des marchés de niche sur lesquels nos entreprises peuvent prospérer. C’est le pari du Drap Français qui s’est lancé en 2017 dans le linge de lit haut de gamme en produisant 100% français (cf : paroles de pros). Sans le secours et le savoir-faire d’entreprises et d’ateliers parfois centenaires, il serait impossible de continuer de produire du textile de qualité France avec une traçabilité garantie. La seule marque à produire 100% made in France de A à Z, c’est Jean Fil qui tricote ses polos issus de fil de coton cultivé dans leurs propres champs à Montréal-du-Gers (32). Un pari fou et un slogan parfait : #on fait pousser vos vêtements. Outre que cela favorise l’économie locale, cette production en circuit court permet de limiter les rejets de Co2. Du côté de Troyes ou de Romilly, des entreprises ont conservé la confiance de leurs clients. Le Coq sportif, qui relocalise, vient de lancer la construction d’une nouvelle usine à Romilly, le Fabriqué en France jouissant d’une excellente image. Tout cela ne vaut bien sûr qu’avec un environnement économique favorable. A noter que Deveaux, fabricant de textiles imprimés, est sorti de la procédure de sauvegarde où il avait été placé suite à un litige financier ce, malgré l’absence d’endettement. L’entreprise rhodanienne bicentenaire a signé un protocole d’accord transactionnel avec son rival. A ce titre, le salon indépendant bi-annuel Bonnes Mines est l’occasion de découvrir le travail de designers textile et de nouer des collaborations. Pour l’heure, le problème est de pourvoir au remplacement d’une génération très proche de la retraite. Les piqueuses, brodeuses, coloristes, conducteurs de machine à tricoter manquent déjà. Si le chômage sévit dans les régions textiles, la relève n’est pas prête. Alors que nos usines se sont modernisées et que l’on innove à tout-va, une image désuète est encore accolée à cette industrie. Le manque d’information et le manque de mobilité sont préjudiciables au développement des entreprises du secteur. A ce titre, la question du recyclage des textiles post-consommation n’est pas sans intérêt. Outre la création d’emplois nouveaux sur le territoire, c’est un sujet d’intérêt public susceptible de drainer plus d’étudiants vers le secteur textile.

La filière lainière

La filière lainière française a un vrai potentiel dans le luxe. La mode de l’éco-responsable et du fabriqué en France n’est pas étrangère au regain d’intérêt pour cette matière première séculaire. Certains ambitionnent de relancer la filière, à juste titre. La laine française est majoritairement exportée vers l’Asie (7 millions de moutons tondus chaque année). N’étant pas transformée et valorisée, ce sont autant d’emplois perdus. Le lancement du collectif Tricolor vise à reconstruire une filière. Le collectif pourra utilement s’appuyer sur Brun de Vian-Tiran à l’Isle-sur-la-Sorgue (84), le n°1 des couvertures naturelles en France, une manufacture bicentenaire. Du côté d’Arles, on tente de relancer la filière laine Mérinos. L’objectif est de la valoriser sur place (chaussettes, pulls, plaids…) plutôt que de la brader à la Chine pour quelques yuans. A Sare en Pays Basque, Iletegia fabrique des matelas, couettes, sacs et oreillers à partir de la laine produite par ces éleveurs de brebis du Pays basque. Recréer une filière laine au Pays basque est l’objectif de ses créateurs.

On se souvient qu’au printemps 2020, à l’appel du Président Macron, une bonne vingtaine d’industriels du textile comme Paul Boyé Technologies, Groupe Chargeurs, Chamatex, Boldoduc, Porcher Industrie s’étaient mobilisés en investissant dans de nouveaux outils de production et en réorientant leurs lignes pour produire des masques FFP1, FFP2, des surblouses et des gants pour les personnels soignants. Les professionnels espèrent que l’Etat saura s’en souvenir, si par malheur, une nouvelle crise devait survenir.

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EMPLOIS PÉNURIQUES
  • Piqueuse
  • Brodeuse
  • Coloriste
  • Conducteur de machine à tricoter
  • Ourdisseur
  • Conducteur apprêts teinture
  • Mécanicien machines
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CHIFFRES CLÉS

Industrie textile : 2.164 entreprises dont 85% de PME (71% du CA à l’export). 61.293 emplois.

2ème rang mondial sur les textiles innovants. Up-Tex + Clubtex regroupent 131 entreprises de ce segment (15 grands groupes, 24 ETI et filiales d’ETI, 71 PME, 21TPE, au total 31.000 salariés.

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PAROLES DE PROS
Eddy Chevrier. Directeur Technique le Drap Français (Le Thillot 88)

"Le Drap Français est une toute jeune marque, lancée en 2017. Nous concevons et fabriquons en France, dans les Vosges, du linge de lit haut de gamme. L’idée est de proposer une alternative responsable et viable à long terme, en tout cas en opposition à la production et à la consommation de masse et pour se différencier de la production asiatique à bas coût notamment…

Nous avons choisi de nous appuyer sur le savoir faire vosgien et choisi Mouline Thillot (Le Thillot) pour la partie tissage, Crouzetier (Gerardmer) pour l’ennoblissement, la confection étant réalisée à la Bresse, au sein d’une association d’insertion, l’ABI qui s’adresse à des personnes en difficulté. Le recrutement s’effectue via Pôle emploi ou la Mission Locale. Nous avons formé 10 personnes au travail de piqueuse. On leur apprend à couper, à confectionner et broder avec minutie. C’est un moyen de les remettre dans le circuit de l’emploi. C’est aussi une démarche responsable à tous les niveaux et tout cela profite à l’économie locale. Nous voulons nous développer vers de nouvelles étoffes à base de coton biologique, de lin, de chanvre et de coton d’origine européenne".

https://le-drap-francais.com

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STRUCTURES REPRÉSENTATIVES
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